Châtaignier : caractéristiques techniques et usages
Aspect
Aubier : distinct, blanc jaunâtre Bois parfait : brun jaunâtre moyen (ressemble au chêne sans maillure) Fil : plutôt droit Grain : grossier, comporte des zones poreusesDurabilité naturelle
Champignons : 2 - Durable Insectes de bois sec : D - Durable Termites : M - Moyennement durable Classe d'emploi sans traitement : Classe 1, Classe 2, Classe 3.1, Classe 3.2, Classe 4 Classe d'emploi avec traitement : Classe 1, Classe 2, Classe 3.1, Classe 3.2, Classe 4Propriétés mécaniques
Module d’élasticité longitudinal : 12 000 Mpa Contrainte à la rupture en flexion : 22 Mpa Contrainte à la rupture en compression : 71 MpaImprégnabilité
Duramen : 4 - Non imprégnable Aubier : 2 - Moyennement imprégnableUsinage, mise en oeuvre et façonnage
Séchage : lent et délicat Sciage : facile. Le châtaignier est également une essence facile à fendre ce qui en fait un bois privilégié pour les bardeaux. Profilage : sans difficulté particulière Collage : bois dense, acide, se tachantfacilement avec des colles alcalines Finition : bois acide, il est conseillé d’appliquer des produits non filmogènes et en phase aqueuse pour une bonne pérennité de la finition en extérieur.
Bon à savoir
- Préférer les quincailleries galvanisées, en effet, cette essence légèrement acide risque de corroder les clous ou vis en présence d’humidité.
- Le châtaignier se caractérise en extérieur par les coulures de tannins lorsqu’il n’est pas recouvert d’une finition ou d’agents bloqueurs de tannins. Il est conseillé de ne pas mettre cette essence au dessus de revêtements de type enduit qui seraient définitivement tachés.
Usage & qualité du bois en Bretagne
Riche en tanins, le bois de châtaignier présente une durabilité naturelle accrue ce qui lui vaut des emplois spécifiques en piquets, charpente, menuiserie extérieure ou en aménagement paysager. Son bois d’oeuvre aux couleurs chaleureuses est également très recherché en ameublement (parquet, escalier, mobilier).
En Bretagne, la ressource en Châtaignier est constituée à 75% de taillis produisant des bois de petite taille valorisés en piquets, ganivelles, … et à 25% de futaies produisant des bois de qualité menuiserie/ ébénisterie. Cette répartition est la résultante d’usages passés où le châtaignier était plutôt cultivé pour la production de châtaignes et de piquets. Cette tendance pourrait évoluer si les propriétaires de taillis encore suffisamment jeunes et sur des sols adaptés décidaient de les convertir en futaie.
En Bretagne, les bois de châtaignier sont en général de bonne qualité s’ils poussent sur des sols bien drainés. C’est le cas notamment de la moitié nord de l’Ille et Vilaine et du Val de Rance. Ils sont néanmoins souvent touchés par la roulure (décollement des cernes) si les bois sont récoltés trop tard, s’ils se sont développés sur des sols inadaptés, ou s’ils ont subis des à-coups de sylviculture avec des éclaircies tardives. Le châtaignier disposant d’un bon pouvoir calorifique, les bois de moindre qualité peuvent être utilisés comme bois de chauffage, de préférence en foyer fermé pour éviter les projections d’escarbilles